L'affaire du visa biométrique 

L'affaire du visa d'entrée au Sénégal est sur toutes les lèvres et provoque des écarts de langage de part et d'autre. La mise en place d'un visa biométrique était sans doute une nécessité et le gouvernement ne reculera pas. Il y a des enjeux sécuritaires qui passent avant tout. Ce n'était pas une raison pour  bâcler les choses à ce point, tant sur le fond que sur la forme, et pour pénaliser de nombreuses familles sénégalaises vivant en France à l'époque des vacances annuelles. A tous ceux qui se plaignent, avec raison, des tracasseries que le consulat de France fait vivre aux Sénégalais qui demandent un visa, et qui revendiquent la réciprocité, je dirai ceci : pourquoi le gouvernement sénégalais n'a-t-il pas ouvert un bureau d'aide où des fonctionnaires auraient pu vérifier la conformité des dossiers des demandeurs ? En effet, le problème vient du fait que nombre de dossiers sont incomplets, ou falsifiés par des candidats à l'émigration clandestine. Cela met de la pression sur les services consulaires et comme d'habitude ce sont les gens en règle qui en subissent les conséquences fâcheuses. Une sorte de présélection (il paraît que cela se pratiquait à l'Île Maurice) aurait fait gagner du temps et de l'argent à tous. Vu l'ampleur du problème, on se demande pourquoi personne n'y a songé !

Je veux dire par là qu'avec un peu de bonne volonté de la part de tous on n'en serait pas arrivé à une situation aussi dégradée que celle que nous connaissons aujourd'hui.

Celui qui a eu la brillante idée de mettre en avant la réciprocité devrait sans doute aller prendre quelques cours de communication...

I© Reginald GROUX 2014